Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Profil

  • Coups de coeur
  • Passionnés d'art contemporain sous toutes ses formes d'expression, notre objectif est de partager nos coups de cœur et de vous donner envie d'aller les admirer.
  • Passionnés d'art contemporain sous toutes ses formes d'expression, notre objectif est de partager nos coups de cœur et de vous donner envie d'aller les admirer.

Articles en images

cupetellimendoza

 

chevalier01 chevalier02

ALICE

netoPompidou  scouap.jpg

IMG 0039 IMG 0040

 artaq1   artaq2

kolkoz2  kolkoz1

artcontext spaceinvader  combas lyon

IMG 0979 172723641_200.jpg

N1 N5

eliasson

mattes.jpg babeli.jpg

yayoi1 YAYOI2

nauman1 nauman2 

 dan1  DAN2

 buren allocentre  buren egocentre

   kapoor 

 neto1  neto2 

 kolgen kolgen2

oursler.jpg gilbert peyre

oleg kulik zhenjun

pope.jpg tourniscoulis3

julie petit hesen 

 combas  yao lu 

 daniel arsham 1   daniel arsham 2 

  lucian freud 01   lucian freud 02 

zhang xiaogang  zhang xiaogang 2 

zhang xiaogang general michel blazy afga rose

  michel blazy sculptcure  araki 2010 

nahon   fischliundweiss 

  Laurent Roux boltanski1  

boltanski2   boltanski3 

laval   laval2 

maruyama   wurm.jpg 

  salamandra.jpg black-hole.jpg 

  gao.jpg   cosmos.jpg

Rechercher

Newsletter

Si vous souhaitez être informé des nouveaux articles,
envoyez-nous un mail à coupsdecoeurart@free.fr

Archives

Amis

Catégories

31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 11:02

 

 

Un événement majeur dans l’histoire de la FIAC vient de se produire qui n’a pas été suffisamment souligné. Enfin, cette Foire est entrée dans le monde très hétéroclite de l’art contemporain et d’aujourd’hui. En effet, elle propose habituellement autant d’œuvres de la période moderne que contemporaine et pratiquement pas d’art d’aujourd’hui. Mis à part quelques vidéos d’artistes, nous n’y voyons traditionnellement ni installations ni performances d’artistes.

Mitchell-Innes  & Nash ont proposé à un public ravi une performance signée William Pope. L . Né en 1955 dans le New-Jersey, Pope invite régulièrement des tiers à se joindre à lui pour une performance comme Crawl en 2002 durant laquelle des volontaires rampaient devant le parvis d’une église (Portland, Maine). La performance Cusp montrée à la FIAC cette année faisait intervenir quatre acteurs qui portaient un masque du Président Obama et revêtaient un pyjama. Trois d’entre eux portaient un énorme rocher artificiel qu’ils soulevaient et faisaient pivoter lentement. Le quatrième était allongé sur un tas de terre, sous l’énorme masse, à la merci des trois « autres lui-même ».

Les notions de poids, d’écrasement et de lutte apparaissent clairement dans la mise en scène. Mais ce qui est le plus frappant dans cette œuvre reste la temporalité d’une extrême lenteur qui contraste avec l’urgence du temps  contemporain. Obama n’est pas une personne, un individu mais une icône, une représentation sur laquelle l’humanité tout entière a projeté ses espoirs. Pourtant, son héritage politique, symbolisé par l’énorme rocher, l’écrase et il ne faut pas un mais quatre Obama pour surmonter la tâche qui lui est assignée. Comment ne pas penser en voyant ce gros caillou à Sisyphe dont l’activité régulière est en fait une punition. La scène proposée par William Pope. L est en définitive absurde car sans fin, basée sur un éternel retour de ce rocher sur le corps allongé et inerte du Président américain.

La scène dure 75 minutes et c’est certainement dans cette durée que réside la performance des acteurs qu’il nous faut saluer au passage. Nos contemporains, dans leur quotidien, n'ont plus la perspective rassurante d'un après tant le temps s’est rétréci en s’accélérant. La discontinuité de l’urgence, l'éphémère de leurs actions les frappent dans leur instantanéité. La synchronie s'impose au détriment de la diachronie et  notre relation au temps est devenue aussi angoissante que celle de Roquentin dans La Nausée. Cusp au contraire nous présente un temps dilaté, un temps qui donne le temps au temps mais où il ne se passe rien. L’œuvre n’en demeure pas moins un instantané qui dure au lieu d’avancer. C’est un temps angoissant, un temps contemporain qui nous aura été présenté.

Partager cet article
Repost0

commentaires